L’Alberta soutient que les francophones «choisissent» l’assimilation

Écoles de moindre qualité

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Publié 16/12/2014 par Gérard Lévesque

L’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés n’imposerait pas aux provinces une obligation de prévenir l’assimilation, car le faire irait à l’encontre des garanties constitutionnelles à la liberté d’association et à liberté d’expression!

C’est ce que soutient le procureur général de l’Alberta dans un mémoire présenté le 2 décembre dernier en Cour suprême du Canada dans le cadre du dossier de l’Association des parents de l’école Rose-des-vents contre le ministère de l’Éducation de la Colombie-Britannique.

L’argument de l’Alberta est fallacieux car, si des parents ont retiré leurs enfants de cette école, ce n’est pas parce qu’ils voulaient une éducation en anglais pour leurs enfants, mais en raison notamment d’installations de piètre qualité (manque d’espace, salles de classe sans fenêtres ou mal insonorisées) et parce que difficilement accessible.

Il y a donc lieu de se demander si l’excuse du procureur général de l’Alberta pour ne pas tenir compte d’instances en français dans les directives de préparation des transcriptions judiciaires est également l’existence du droit des francophones de s’associer aux anglophones et de parler anglais. Et c’est peut-être aussi le même raisonnement que le procureur général utilise pour justifier le fait qu’il ne prescrit pas des formulaires français ou bilingues pour les tribunaux?

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Dans ma chronique précédente, je vous ai informé que la requête présentée par le procureur général de la Colombie-Britannique pour obtenir une ordonnance radiant, au complet, le mémoire conjoint de trois conseils scolaires francophones et d’une partie du mémoire de la Fédération nationale des conseils scolaires francophones (FNSCF) avait été rejetée.

Ci-dessous, après le mémoire du procureur général de l’Alberta, je vous fournis des liens vers le texte de cette requête ainsi que vers les réponses des parties concernées:
Le mémoire du procureur général de l’Alberta
La requête de radiation présentée par la Colombie-Britannique
La réponse de l’Association des parents
La réponse du Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique
La réponse de la FNCSF et des 3 conseils scolaires

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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