Le premier ministre canadien Stephen Harper s’est engagé à faire de la résolution de la crise mondiale de l’assainissement et de l’accès à l’eau potable l’une de ses priorités lors de la rencontre du G8 qui se tiendra dans moins d’un mois, à Muskuka, en Ontario. Cette décision s’ajoute à celle formulée en janvier d’y aborder la question de la santé des femmes et des enfants dans les régions les plus vulnérables de la planète.
Cette volte-face du Canada sur la question de l’eau potable en a surpris plusieurs à la veille de cette rencontre des huit des grandes puissances du globe. Seuls le Japon, l’Allemagne et la Russie se sont jusqu’ici montrés réceptifs à cette initiative inattendue.
M. Harper a expliqué à la Chambre des communes que le manque d’accès à l’eau potable et à des systèmes d’assainissement de base, comme des latrines, était au coeur des problèmes d’éducation et de développement dans de très nombreuses régions du monde.
«L’éducation de base est un élément essentiel du développement, a-t-il expliqué. C’est un des outils les plus puissants pour réduire la pauvreté et les inégalités et poser les assises du développement humain. Nous devons donc absolument combler ces besoins essentiels que sont l’accès à l’eau potable et à des systèmes d’assainissement de base.»
«Plus de 1,2 milliard de personnes vivent actuellement avec moins d’un dollar par jour, a poursuivi le premier ministre lors d’un point de presse. C’est un cinquième de l’humanité et nous devons mettre un terme à cette misère. En tant que regroupement des pays les plus riches du monde, le G8 doit montrer l’exemple en plaçant l’assainissement là où il doit être – avec l’environnement, l’alimentation et la démocratie – c’est-à-dire au premier plan!»