Le XIe Sommet de la Francophonie, qui s’est tenu à Bucarest en septembre dernier, a connu de nombreux soubresauts. Le Canada s’est notamment fait remarquer en défendant un point de vue pro-américain à travers la voix de son premier ministre, Stephen Harper, et de nombreux pays ont adhéré à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), créant une polémique sur le véritable caractère francophone de certains membres.
À l’origine, le Sommet de la Francophonie attestait l’entente entre ses deux principaux bailleurs de fond, le Canada et la France. Il concrétisait une politique de reconquête en faveur de l’entente Paris/Ottawa/Québec, entachée en 1967 par la célèbre formule du Général De Gaulle «Vive le Québec libre!»
La relation privilégiée entre les deux pays fut à son apogée dans les années 80 et 90 lorsque Brian Mulroney et François Mitterrand dirigeaient le Canada et la France. Ententes internationales, partenariat mais aussi amitié sincère décrivent les rapports entre les deux personnages emblématiques de la période.
L’Express a interviewé Brian Mulroney afin de cerner les liens qui unissaient la France et le Canada à l’époque mais aussi pour évoquer son amitié avec l’ancien président socialiste.
L’Express: Beaucoup de gens disent que l’entente entre Paris, Ottawa et Québec est due à votre politique et à votre amitié avec François Mitterrand. Comment l’expliqueriez-vous?