L’Afrique au Dundas Square

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Publié 29/08/2006 par Carole Nkoa

Sous les rythmes des tambours, des balafons, des djembés et autres instruments à percussions, le Festival Bana Y’ Africa a offert dimanche dernier à la communauté africaine de Toronto et à ses habitants une journée de danses, de chansons, de couleurs et de légèreté emportant le public dans un ballet de trépignement et d’enthousiasme. Dundas Square a éteint ses jets d’eau pour que la musique africaine soit sa vedette.

Pour la 7e édition du Festival Bana Y’ Africa, l’Association organisatrice, Afrique Nouvelle musique, confirme son aspiration: celle de promouvoir la culture et les arts d’Afrique en programmant plusieurs activités différentes dont ce festival clôturant la fin de l’été. «Le Festival Bana Y’ Africa est une vitrine pour valoriser les cultures africaines à travers la musique. Il permet à tout artiste africain de faire connaître son oeuvre en lui donnant une chance d’exprimer son art et en le mettant en contact avec la communauté francophone de Toronto», explique Thomas Tumbu, directeur général de l’Association.

Le temps d’une journée, Dundas Square s’est donc transformé en un lieu de joie, de fête, de bonne humeur et de spontanéité sous la musique entraînante des artistes invités.

Bana Y’Africa, ou «les enfants venus d’Afrique», s’est ouvert avec la prestation époustouflante du groupe ghanéen Ngoma, une troupe de jeunes artistes composée d’enfants et d’adolescents jouant du tambour et du djembé, forme particulière de tambour cylindrique, principalement utilisé en Afrique de l’Ouest.

Seule émotion présente: la force de la musique. Une musique qui s’est emparée du public, restant bouche-bée et concentré à observer la dextérité de ces jeunes danseuses jouant du tambour, dansant, souriant et laissant transparaître la joie de vivre. Accompagnées par les garçons aux djembés, ceux-ci se laissaient aller et pénétrer par la passion de leur art dont la seule résultante était une prodigieuse maîtrise de leurs mains rendant un son puissant, touchant les spectateurs au point de leur couper le souffle.

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Et c’est sous cette cadence que s’est poursuivie la journée, accueillant des artistes aux styles musicaux riches et authentiques et provenant de plusieurs pays d’Afrique. Jean-Baptiste Fojeba du Cameroun, la troupe de danseuses Nouvel Exposé, plusieurs artistes congolais et bien d’autres ont animé la scène et fait danser le public. Tamsir, percussionniste invité au Festival était non seulement «heureux de participer en tant qu’artiste sénégalais mais aussi fier de montrer ce qu’est la culture africaine à Toronto». Il n’a pas été le seul à souligner cette reconnaissance. Le maire de Toronto, David Miller a rappelé par des mots simples et directs l’importance du multiculturalisme de la ville et la nécessité de préserver et d’alimenter cette richesse culturelle.

Bana Y’ Africa c’est aussi la rencontre avec la communauté africaine qui, pour reprendre les mots de Jean-Marie, spectateur, «est une façon pour les africains de se retrouver» et aux autres visiteurs de faire un voyage culturel de diverses manières. Certains savouraient les mets africains préparés sur place, d’autres se promenaient dans les kiosques, se régalant de la beauté des objets d’art exposés ou s’informaient des usages possibles des produits naturels exposés; le tout dans une ambiance de marché. Alors que d’autres se laissaient bercer par la musique.

La beauté du Festival Bana Y’ Africa ne constitue pas seulement une occasion pour les artistes francophones de Toronto et ceux venus d’ailleurs de participer à un hommage à la musique de leur pays mais c’est aussi un événement qui «reflète l’image de Toronto, son multiculturalisme et la place des francophones dans cette ville» rappelle Thomas Tumbu.

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