L’AFO dénonce les comités consultatifs

Services de santé en français

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Publié 04/11/2008 par Vincent Muller

Le ministre de la santé et des soins de longue durée, David Caplan, propose que des comités consultatifs relevant des Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) soient crées pour recommander les services de santé en français en Ontario. Selon Mariette Carrier-Fraser, présidente de l’Assemblée de la Francophonie de l’Ontario (AFO) le ministère de la santé ne respecte pas les engagements pris en 2006 avec la loi sur l’intégration du système de santé local.

Pour Mariette Carrier-Fraser, en créant ces comités consultatifs relevant des RLISS, le gouvernement contredit la loi de 2006 sur l’intégration du système de santé local qui stipule que les RLISS doivent «engager l’entité de planification des services de santé en français de la zone géographique du réseau qui est prescrite».

Selon la présidente de l’AFO, les réseaux ontariens de santé en français, reconnus comme entités de planification des services en français, devraient avoir un rôle de premier ordre concernant l’évaluation des besoins des populations francophones de la province et la planification des services qui leurs sont dispensés. Il y a quatre réseaux dans la province: dans le grand Nord de l’Ontario, dans la région de Sudbury, dans l’Est de la province ainsi que dans le Sud. La tâche de ces réseaux est de veiller à ce que les francophones puissent avoir accès à des services de santé de qualité en français en travaillant à l’évaluation, à la planification, au développement et à la promotion de ces services.

Mariette Carrier-Fraser ajoute que ces réseaux sont établis depuis cinq ans et que celui desservant l’Est de la province «existe depuis 10 ans et est reconnu formellement par le ministère de la santé». Selon elle, les financements accordés à ces réseaux ne sont pas assez importants excepté pour celui de l’Est financé par la province. Les trois autres sont financés par le gouvernement fédéral.

Les RLISS, qui dépendent du ministère de la santé, sont au nombre de 14 dans la province et fonctionnent indépendamment les uns des autres. Ils seront chargés de mettre en place les comités consultatifs préconisés par le ministère.

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La présidente de l’AFO affirme que, si les choses se déroulent de cette façon, ces comités seront inefficaces car «les membres et intervenants de ces comités pourront-être n’importe qui: des personnes non-qualifiés pour évaluer les besoins, des bénévoles de qui l’ont exige aucun engagement et même des non-francophones».

Elle considère que ces comités mis en place par les RLISS, sont trop informels, «on ne sait pas qui en fera parti, ils ne seront pas suivis, on ne parlera pas des ressources, chaque RLISS prendra les décisions qu’il veut». Elle va même jusqu’à dire que les RLISS veulent les comités consultatifs pour pouvoir les ignorer et faire leur propre planification.

Pour l’évaluation et la planification des services de santé en français la présidente de l’AFO préconise l’utilisation des quatre réseaux existants, la création de nouveaux réseaux au besoin et des financements provinciaux pour tous ces réseaux. Elle insiste également sur l’importance du suivi de la planification et sur le fait que les réseaux poursuivront le travail en intégrant le système et en collaborant avec les RLISS.

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