Le ministre de la santé et des soins de longue durée, David Caplan, propose que des comités consultatifs relevant des Réseaux locaux d’intégration des services de santé (RLISS) soient crées pour recommander les services de santé en français en Ontario. Selon Mariette Carrier-Fraser, présidente de l’Assemblée de la Francophonie de l’Ontario (AFO) le ministère de la santé ne respecte pas les engagements pris en 2006 avec la loi sur l’intégration du système de santé local.
Pour Mariette Carrier-Fraser, en créant ces comités consultatifs relevant des RLISS, le gouvernement contredit la loi de 2006 sur l’intégration du système de santé local qui stipule que les RLISS doivent «engager l’entité de planification des services de santé en français de la zone géographique du réseau qui est prescrite».
Selon la présidente de l’AFO, les réseaux ontariens de santé en français, reconnus comme entités de planification des services en français, devraient avoir un rôle de premier ordre concernant l’évaluation des besoins des populations francophones de la province et la planification des services qui leurs sont dispensés. Il y a quatre réseaux dans la province: dans le grand Nord de l’Ontario, dans la région de Sudbury, dans l’Est de la province ainsi que dans le Sud. La tâche de ces réseaux est de veiller à ce que les francophones puissent avoir accès à des services de santé de qualité en français en travaillant à l’évaluation, à la planification, au développement et à la promotion de ces services.
Mariette Carrier-Fraser ajoute que ces réseaux sont établis depuis cinq ans et que celui desservant l’Est de la province «existe depuis 10 ans et est reconnu formellement par le ministère de la santé». Selon elle, les financements accordés à ces réseaux ne sont pas assez importants excepté pour celui de l’Est financé par la province. Les trois autres sont financés par le gouvernement fédéral.
Les RLISS, qui dépendent du ministère de la santé, sont au nombre de 14 dans la province et fonctionnent indépendamment les uns des autres. Ils seront chargés de mettre en place les comités consultatifs préconisés par le ministère.