Une meilleure représentation francophone au sein de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. C’est au mot près l’énoncé de la revendication présentée par l’Association des enseignants et des enseignantes franco-ontariens (AEFO) aux audiences sur le projet de loi 78 qui se tenaient la semaine dernière à Queen’s Park.
Alors que le gouvernement provincial tend à favoriser l’influence des membres élus de l’Ordre sur leurs homologues désignés par l’État, l’AEFO veut profiter de la brèche pour asseoir sa visibilité au sein de l’institution.
«Il y a un mieux indéniable depuis les -changements de 1998. Mais même si les choses évoluent dans le bon sens, il faut continuer à appuyer cette action pour que la francophonie puisse bénéficier d’une position décente au sein du groupe de dialogue», soutient Paul Taillefer, président de l’AEFO.
À ce jour, trois des 14 sièges des élus de l’Ordre sont dédiés aux professeurs francophones. Siègent au sein du conseil un représentant de l’élémentaire catholique, un représentant du secondaire catholique, et un représentant du privé. Mais avec le récent projet de loi 78 mené par le Comité permanent de la politique sociale de l’Assemblée législative de l’Ontario, qui prévoit entre autre de créer six nouveaux sièges, l’AEFO sait qu’elle a une carte à jouer.
Il est donc question de négocier un quatrième siège dédié, afin que l’Ordre des enseignantes et des enseignants puisse «s’acquitter en français de ses responsabilités envers les membres francophones de la profession enseignante et envers la communauté francophone de l’Ontario», avance Paul Taillefer. Des membres de l’enseignement syndiqués à l’AEFO qui sont aujourd’hui plus de 7 000.