L’AEFO soutient les Libéraux

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Publié 18/09/2007 par Yann Buxeda

Alors qu’il est de coutume de rester officiellement neutre en période de campagne électorale, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a clairement revendiqué son soutien politique au Parti Libéral, dans un communiqué paru la semaine dernière.

L’AEFO a justifié son choix en raison «d’investissements soutenus pour répondre aux besoins des élèves, notamment ceux des écoles de langue française». En entrevue avec L’Express, le président Paul Taillefer est revenu sur le choix de l’AEFO: «Le gouvernement McGuinty maintient le cap en continuant à faire de l’éducation une de ses priorités. Nous nous réjouissons particulièrement des initiatives qui visent à appuyer la réussite de chaque élève et à aider de façon particulière les élèves en difficulté.»

Et d’ajouter: «Bien que le programme électoral des Libéraux ne précise pas pour l’instant les intentions du parti en ce qui touche plus spécifiquement l’éducation de langue française, nous croyons que la création d’écoles spécialisées et de centres d’alphabétisation familiale, de même que l’augmentation du financement du Programme d’utilisation communautaire des installations scolaires pourrait faciliter le recrutement et la rétention des élèves dans les écoles de langue française.»

Mais le choix de l’AEFO ne penche pas uniquement en faveur des Libéraux pour le contenu de leur plateforme électorale, comme le souligne Paul Taillefer.

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Il est également la conséquence du flou des autres partis principaux à ce sujet, notamment chez le concurrent conservateur: «Les Conservateurs parlent d’investissements mais de manière très globale. Et leurs récentes annonces montrent clairement qu’ils focalisent leurs actions futures sur d’autres problèmes que celui de l’essor de la francophonie. Du coup, la seule véritable information à laquelle on puisse se reporter est le passé, et les huit années de gouvernement de Mike Harris ne laissent rien augurer de bon pour nous.»

Quant au poids politique du Nouveau parti démocratique (NPD), le président le voit encore trop limité pour en faire un favori des élections, comme il le concède: «Le NPD s’est toujours montré sympathique à la cause de la francophonie. Il peut s’avérer un allié de choix dans un gouvernement minoritaire. Néanmoins, je ne pense pas qu’il soit en mesure de remporter ces élections, et quant au contenu précis de son programme, il est pour le moment difficile à cerner, puisque la plateforme officielle n’a pas encore été éditée.»

Pour autant, comme M. Taillefer tient à le rappeler, le choix du Parti libéral le 10 octobre prochain ne constitue pas à proprement dit une consigne officielle de vote pour tous les membres de l’AEFO: «Nos adhérents sont bien évidemment libres de leur vote. Il s’agit plus d’une recommandation quant aux intérêts de l’AEFO. Après, chacun saura choisir son candidat en fonction de ses propres priorités.»

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