Après les envolées politiques des dernières semaines autour des élections provinciales, l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) a mis de l’eau dans son vin. L’association a en effet accueilli d’un bon œil le maintien de Kathleen Wynne au ministère de l’Éducation, au sein du nouveau gouvernement McGuinty formé la semaine dernière.
«Madame Wynne connaît bien le milieu de l’éducation et a su faire ses preuves au cours de son premier mandat à titre de ministre de l’Éducation. De plus, elle est sympathique à l’éducation en français et comprend bien les enjeux particuliers des écoles de langue française. Le fait qu’elle reste en poste nous permettra de travailler dans la continuité.»
Les mots de Paul Taillefer, président de l’AEFO, dévoilent ouvertement sa satisfaction envers la formation du nouveau gouvernement McGuinty et ce, en raison des espoirs fondés sur les promesses de campagne du candidat libéral. Celui-ci s’est en effet engagé à améliorer l’accès à l’éducation en français, à réduire l’écart dans l’offre entre les écoles secondaires de langue française et de langue anglaise et à faire la promotion des écoles de langue française.
Reste à savoir à présent si de telles promesses resteront à l’état de projet ou verront leur concrétisation dans les mois à venir.
L’AEFO, qui avait formulé ses revendications dans son rapport Une école à notre image, remis aux candidats avant les élections, reste prudente face à leur mise en place: «Nous tiendrons le gouvernement responsable de ses promesses sur ces questions, de même que sur le financement des maternelles et jardins d’enfants à temps complet.»