Alors que se profilent les élections provinciales d’octobre prochain, l’Association des enseignantes et enseignants franco-ontariens (AEFO) a devancé la majeure partie des autres organismes franco-ontariens et entre de plain-pied dans la campagne politique. Le porte-parole des enseignants francophones de l’Ontario a fait part mardi dernier de ses revendications, dans les locaux de Queen’s Park, et compte bien se faire entendre sur la scène provinciale.
Dans son rapport intitulé Une école à notre image, l’AEFO a notamment évoqué quatre problématiques cruciales pour péréniser l’éducation francophone en Ontario.
En premier lieu, il sera question de «recruter et retenir les élèves dans les écoles de langue française en leur offrant un éventail plus complet des cours dispensés par des enseignantes et des enseignants qualifiés». Un objectif majeur, selon le président de l’AEFO Paul Taillefer, pour qui «les élèves francophones ont droit aux mêmes occasions d’apprentissage que celles qui sont offertes aux jeunes de la majorité».
Les chiffres sont éloquents. On estime en effet à 30 000 le nombre d’élèves en Ontario qui pourraient fréquenter l’école de langue française et qui ne le font pas. Première raison invoquée dans le rapport de l’AEFO, l’offre de cours. Pour 2006-2007, on compte seulement 53 offres de cours spécifiques dans l’éducatif francophone comparativement à 101 chez son homologue de langue anglaise.
L’AEFO préconise également un débloquement de fonds pour faciliter la transmission de l’information chez les nouveaux arrivants, qui n’auraient toujours pas les renseignements nécessaires pour les inciter à choisir l’éducation en langue française. La solution pour régler ces problèmes, selon le rapport, passe avant tout par une refonte du système de promotion.