GRANBY (PC) – Jugeant la conjoncture favorable, l’Action démocratique du Québec (ADQ) propose une nouvelle ronde de négociations constitutionnelles avec le gouvernement fédéral calquée sur «le beau risque» de René Lévesque il y a plus de 20 ans.
«C’est notre responsabilité de répondre à la main tendue d’Ottawa en proposant un nouveau beau risque, le beau risque de l’autonomie», a lancé M. Dumont dimanche dernier aux 300 militants adéquistes réunis depuis deux jours en conseil général à Granby.
Dans son allocution de clôture du conseil général, le chef de l’ADQ a dit vouloir profiter de la nouvelle donne politique à Ottawa pour tenter de faire réintégrer le Québec dans le giron constitutionnel canadien, un quart de siècle après le rapatriement unilatéral de la constitution.
«Le Québec doit amorcer un nouveau dialogue avec Ottawa pour réparer le gâchis constitutionnel de Trudeau. Nous devons faire fi de la peur de l’échec et s’appuyer sur ce que la population veut: des changements respectueux des Québécois à l’intérieur du cadre de la fédération canadienne», a-t-il dit.
M. Dumont reprend à son compte les six grands champs de réforme identifiés par l’ancien premier ministre René Lévesque à l’époque du beau risque soit:
– le statut du Québec;
– le processus de modification constitutionnelle;
– le partage des compétences;
– l’encadrement du pouvoir fédéral de dépenser;
– la réforme des institutions;
– la politique intergouvernementale.