Loin des oeuvres classiques, l’art expérimental, comme son nom l’indique, fait l’expérience d’une multitude de supports, de techniques, de finalités. La relativité dans l’art a fait germer l’idée que «tout est de l’art», ce qui par définition équivaut à dire que rien n’est de l’art sinon la volonté d’en faire. Vous n’y comprenez rien, vous êtes sur la bonne voie, il n’y a rien à comprendre. Voilà la leçon retenue après avoir vu la performance de Darsha Hewitt au Labo vendredi soir dernier.
Originaire d’Ottawa, Darsha habite maintenant Montréal où la scène des arts expérimentaux électronique est plus avancée qu’ailleurs au pays, selon elle.
La performance de vendredi consistait à réaliser et faire fonctionner 25 circuits électroniques indépendants ayant chacun une source d’énergie propre pour en ressortir des sons, qui il faut bien l’avouer restent minimalistes, telle une télé mal éteinte.
Pour le public, toute l’attraction est de voir l’artiste relever le défi de construire ces circuits électriques et de déceler les différents sons crées.
C’est pendant son bac en arts visuels que Darsha découvre l’électronique. Elle travaille dans un magasin de réparation pour payer ses études et n’y connaît strictement rien. Elle commence donc à disséquer les objets qu’elle doit réparer et bidouille avec les fils.