La Vallée de la mort n’est pas un désert comme les autres. Cette région californienne qui abonde de superlatifs est un éden au goût d’enfer qui, comme pour mieux préserver sa beauté, s’offre difficilement aux êtres vivants. Seuls quelques buissons épars, un cactus ici ou là, semblent pouvoir vivre ici. Puisqu’il y a peu d’endroits dans le monde plus reculés, plus désolés, plus vides et… plus beaux que la Vallée de la mort!
La vallée se compose de trois parties: au centre, des chaînes de montagnes se desserrent autour d’une large cuvette, dont les versants en pente douce convergent vers de grandes nappes de sels.
Le bassin – 300 kilomètres de long et 32 de large – reste prisonnier des montagnes, pétri dans un silence absolu et une chaleur extrême. Plus de 1400 km du parc national sont au-dessous du niveau de la mer, et bien qu’on soit géographiquement dans le désert de Mojave, les conditions de ce bassin fermé sont bien plus difficiles qu’ailleurs.
Aux deux extrémités, les montagnes se resserrent formant un vrai piège pour les chariots qui y cherchaient autrefois une voie de salut de cette fournaise. Deux ruisseaux, Furnace Creek à l’eau douce, et Salt Creek au goût salé-amer, courent dans la vallée.
Des Amérindiens… aux athlètes marathoniens
Sanctuaire des peuples amérindiens il y a 9000 ans quand la région constituait partiellement le fond d’un énorme lac, passage hasardeux vers l’or de l’Ouest au 19e siècle, décor naturel pour les westerns des années 1960, la Vallée de la mort est aujourd’hui un haut lieu du tourisme – le plus grand parc national américain – et la piste de la plus rude compétition au monde: l’ultra-marathon de Badwater qui se déroule tous les ans au mois de juillet.