CARACAS (AP) – Entre manifestations de masse qui dégénèrent en violences et défection de son ancien ministre de la Défense et ami, le président vénézuélien Hugo Chavez commence à avoir du souci à se faire alors qu’il compte renforcer encore ses pouvoirs présidentiels, via un référendum de révision constitutionnelle, prévu pour le 2 décembre.
Mais la très peu unie opposition à Chavez n’a pas encore réussi à prouver qu’elle est capable de capitaliser l’actuel et inattendu soulèvement populaire contre le projet de réforme constitutionnelle.
Les manifestations se multiplient à Caracas et dans les grandes villes et les récents troubles viennent compliquer ce qui semblait s’annoncer comme un parcours sans embûches: le Parlement a validé la réforme constitutionnelle qui doit désormais être soumise à référendum début décembre et Chavez en est donné vainqueur haut la main.
Les étudiants mènent la danse des manifestations actuelles qui rassemblent des dizaines de milliers de personnes, passant par-dessus la tête de partis politiques discrédités par l’échec de plusieurs tentatives pour renverser Chavez en huit ans.
L’enjeu du 2 décembre, ce sont 69 amendements constitutionnels qui renforceraient encore la «révolution bolivarienne» en cours au Vénézuéla. L’ancien parachutiste pustchiste s’est fait depuis sa première élection en 1998 une spécialité d’accroître ses pouvoirs via la réforme constitutionnelle.