L’une des fiertés des Canadiens est leur système de santé universel. Tous les citoyens et résidents permanents bénéficient d’une assurance-santé publique qui couvre la plupart de leurs soins. Cependant, lorsque l’on parle de soins de santé psychiatriques, le principe d’un système de santé universel semble être un objectif que les Canadiens peinent à atteindre.
Ce constat découle d’un simple calcul mathématique que Dr Jonathan Downar, psychiatre chercheur à l’hôpital de Toronto Western Hospital, a mis en avant en 2013 lors d’une conférence donné par l’Ontario Brain Institute. Sur une population de 35 344 000 Canadiens, 7 422 200 souffrent de troubles psychiatriques, pour seulement 4100 psychiatres spécialistes. Chaque psychiatre devrait donc voir plus de 1800 patients par an afin de pouvoir venir en aide à tout le monde. Avec le type de soins que fournissent les psychiatres de nos jours, c’est humainement impossible.
Le Dr Downar rêve tout haut d’une nouvelle ère en psychiatrie, où l’accès aux soins serait permis pour tous. Pour cela, il a monté au Toronto Western une clinique où il a établit un test de stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) qui, à ce jour, est utilisé essentiellement pour le traitement des dépressions sévères résistantes aux traitements par médicaments.
Le cerveau comme une ville
Pour mieux comprendre la dépression, il est utile de penser aux activités cérébrales comme les voies de circulation d’une grande ville.
Le cerveau est composé de millions de neurones qui sont organisés en différent quartiers qui communiquent les uns avec les autres par le biais de différentes routes permettant de les unifier. Chaque quartier possède une fonction qui lui est propre. L’activité du cerveau est similaire au flux de circulation qui existe entre les différents quartiers.