5 oct 2012 16h53
OTTAWA – Une personne ne commet pas un acte criminel si elle ne déclare pas sa séropositivité à un partenaire sexuel, à condition que sa charge virale soit faible et qu’un condom soit utilisé, a tranché la Cour suprême du Canada.
Dans deux jugements unanimes dévoilés vendredi, le plus haut tribunal du pays vient de clarifier dans quelles circonstances une personne séropositive doit déclarer sa condition médicale avant une relation sexuelle.
La Cour conclut qu’avec le port du condom et une charge virale faible ou indétectable, il n’y a pas de « risque significatif de transmission » du VIH au partenaire. Son consentement à la relation sexuelle n’est donc pas invalidé par l’ignorance de la séropositivité.
Il s’agit de la première fois depuis 1998 que la Cour suprême se penche sur la question de la divulgation de la séropositivité dans un contexte de droit criminel.