La sénatrice Maria Chaput a tenu le fort jusqu’à la défaite de Harper

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Publié 09/02/2016 par l-express.ca

La sénatrice franco-manitobaine Maria Chaput abandonne son poste pour des raisons de santé, deux ans avant l’âge de retraite imposé de 75 ans.

«Ce fut un honneur et un privilège de siéger au Sénat du Canada et de représenter le Manitoba, plus particulièrement les communautés de langue officielle en situation minoritaire», a déclaré la sénatrice nommée par Jean Chrétien en 2002.

«Cela fait plus d’un an et demi que je n’ai plus l’énergie nécessaire pour bien faire mon travail, mais je ne voulais pas quitter mon poste avant les élections pour ne pas donner mon siège à M. Harper», a-t-elle déclaré à l’émission #ONfr de TFO.

«Aujourd’hui, j’ai besoin de me reposer, de prendre du temps pour moi et pour ma famille.»

Après Jean-Robert Gauthier

«Au cours de ses 13 années à la Chambre haute, la sénatrice s’est donnée comme mission spéciale la défense des langues officielles et, particulièrement, l’avancement de la cause des communautés francophones et acadiennes», a commenté la présidente de la FCFA, Sylviane Lanthier.

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«Le défunt sénateur Jean-Robert Gauthier voulait faire de la Loi sur les langues officielles ‘un chien de garde au lieu d’un chien de poche’. Au cours des dernières années, la sénatrice Chaput a, dans une large mesure, repris ce flambeau», indique la présidente du lobby politique francophone hors Québec.

«Au fil de trois législatures et quatre projets de loi, elle n’a jamais lâché prise ni perdu espoir; travaillant avec la communauté franco-manitobaine, les organismes nationaux des communautés et les parlementaires de toute allégeance sur ce projet.»

Au moment où s’enclenche le processus de sélection de nouveaux sénateurs et de nouvelles sénatrices par le nouveau gouvernement de Justin Trudeau, «son legs montre clairement pourquoi il est important que des francophones de nos communautés soient nommés à la Chambre haute», souligne Mme Lanthier.

Les sénateurs travaillent

La sénatrice elle-même, qui quittera son poste le 1er mai, estime que
«c’est un mythe de penser que les gens qui siègent au Sénat ne travaillent pas».

Toujours à #ONfr, elle affirme que le Sénat est «un outil essentiel pour les communautés de langues officielles en situation minoritaire. Les sénateurs ne doivent pas oublier sa raison d’être qui est de protéger les minorités les plus vulnérables. Ils doivent garder leur indépendance d’esprit et penser au bien-être du Canada et non suivre la ligne de parti.»

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«Les dernières années ont été très dures», raconte-t-elle.

«Pendant quatre ans, nous n’avons pas avancé. Mes collègues conservateurs ont oublié la raison d’être du Sénat et cédé à une partisanerie aveugle. Je suis très fière de ce que j’ai accompli, mais très déçue que, malgré l’unanimité des témoignages en faveur de mon projet de modifier la Loi sur les langues officielles, les conservateurs l’aient bloqué.»

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