Le mois dernier, lors d’une causerie à la Société d’histoire de Toronto, les historiens Marc-André Gagnon et Serge Miville ont démontré que la fête de la Saint-Jean (24 juin) demeure encore et toujours un temps fort dans le processus identitaire des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes.
C’est à Kapuskasing que les plus grandes célébrations de la Saint-Jean ont lieu depuis le début des années 2000.
Ailleurs, comme à Toronto ou Ottawa, on parle de Franco-Fête ou de Festival franco-ontariens. Mais peu importe le nom qui coiffe les célébrations, elles ont lieu autour du 23 ou du 24 juin. On interchange aisément «Saint-Jean», «fête» et «festival», voire «party».
Toute communauté, à plus forte raison les collectivités isolées, a besoin de célébrer son identité. Le gouvernement ontarien aurait pu le reconnaître en faisant du 24 juin un jour férié. Il a plutôt choisi de créer la Journée des Franco-Ontariens et des Franco-Ontariennes (25 septembre, jour du dévoilement du drapeau franco-ontarien). Mais cette journée n’est pas fériée et elle est surtout célébrée dans les écoles.
À certains endroits comme Windsor, on célèbre souvent deux fêtes par une même programmation: la Saint-Jean-Baptiste (24 juin) et la Fête du Canada (1er juillet).
À Toronto, FrancoQueer célèbre la Saint-Jean et la Fierté gay par un apéro «double fierté». (Toronto Pride a toujours lieu à la fin de juin.)