Peut-on pirater les signaux GPS? C’est en tout cas ce que la Russie est accusée de faire, à un rythme accru depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, et plus particulièrement ces derniers mois.
L’Estonie, un des trois États sur les rives de la mer Baltique, examinait au début de mai de 20 à 30 incidents rapportés par autant d’avions, selon le New Scientist.
Des milliers d’incidents
L’Agence européenne de sécurité aérienne parle de «plusieurs milliers d’incidents» par année, particulièrement du côté de la mer Baltique, mais aussi, dans une moindre mesure, de la mer Noire et de l’Est de la Méditerranée. Pendant une période de 63 heures, du 22 au 25 mars, jusqu’à 1600 avions auraient été affectés en Europe.
Il faut noter que les risques pour un avion sont minimes: pendant que celui-ci est en vol — à l’exception des manœuvres d’approche d’un aéroport —, il peut utiliser d’autres systèmes de navigation, de sorte que de perdre le GPS ne représente pas une menace pour les passagers.
Mais les incidents ont été suffisamment nombreux pour pousser la compagnie finlandaise Finnair à suspendre le 29 avril ses vols vers la ville de Tartu, en Estonie pendant un mois. Et ce, parce que cet aéroport, rapporte la BBC, s’appuie exclusivement sur les signaux GPS.
La Russie effectue des tests
La Russie, quant à elle, dépend moins du GPS, ayant son propre système de navigation par satellites, appelé GLONASS.