Un an après les premières révélations sur l’espionnage électronique grâce à celui qu’on n’appelait pas encore Edward Snowden — c’était le 5 juin 2013 — comment se porte la révolution qu’il souhaitait lancer? Comment cela a-t-il affecté la technologie qui nous entoure, et nous surveille autant qu’elle nous sert?
Les géants d’Internet
Premières ciblées, à leur corps défendant, les grandes compagnies d’informatique ont dû se débattre pour ne pas ternir davantage leur réputation. Qu’elles aient été des partenaires volontaires ou involontaires de cette surveillance électronique massive, elles se sont appliquées, dans l’année qui vient de s’écouler, à:
• modifier leurs politiques afin de prévenir leurs abonnés lorsqu’un tiers fait une demande d’accès à leurs renseignements personnels (Google, Facebook, Apple, Microsoft);
• réclamer du gouvernement américain plus de transparence dans les demandes d’accès aux renseignements personnels qu’il leur adresse par l’intermédiaire de ce tribunal semi-secret appelé FISA (une autre des révélations de l’année).
Personne ne peut dire jusqu’où ira cette «bonne volonté» des compagnies, mais déjà, les journalistes du secteur techno ont noté des écarts: Google s’est révélée être la plus « militante », invitant même ses abonnés à faire pression sur leurs élus, et Facebook, la plus docile.