Débutée en mars 2011, la révolte populaire en Syrie fait face à une violente répression de la part du gouvernement du président Bachar al-Assad. En 15 mois, le conflit a fait plus de 14 000 morts, selon le dernier bilan de l’Observatoire syrien de droits de l’homme.
À Toronto, la révolte rencontre le soutien de Syriens et des manifestations s’organisent contre le régime d’al-Assad, comme le 17 mars dernier où plus de 300 personnes étaient rassemblées dans le centre-ville.
L’Express a rencontré deux Syriens installés à Toronto. Ahmed* (*Le prénom a été changé) soutient la révolution populaire et a soif de liberté pour son pays. Lamia, quant à elle, supporte le régime au pouvoir et s’inquiète de la tournure des événements.
Régime brutal
Quand nous le rencontrons dans un café de Toronto, Ahmed semble tendu et un peu méfiant. Dès le début de l’entrevue, il demande à ce que son nom n’apparaisse pas dans l’article.
Il craint en effet que les autorités syriennes s’en prennent à sa famille s’il affiche publiquement ses opinions politiques. Arrivé à Toronto en 1995, ce Syrien de 53 ans s’est bâti une vie ici. Ce qui ne l’empêche pas de se rendre régulièrement en Syrie. La révolte, Ahmed la suit de près. Journaux télévisés, presse écrite, sites web d’information, il se tient au courant de l’évolution de la situation, depuis le commencement du soulèvement populaire en mars 2011.