La Relève invite aux débats

Trois jeunes d’Ottawa lancent le premier journal étudiant pancanadien

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Publié 29/09/2009 par Guillaume Garcia

Pour son premier numéro, le nouveau journal étudiant a placé haut la barre en s’assignant l’objectif de dresser un bilan de la francophonie au Canada. Pas une mince affaire. Distribué dans toute les provinces, le journal souhaite faire réfléchir les francophones sur les connaissances qu’ils ont de la francophonie en général. Refusant de se positionner dans le fédéralisme ou le souverainisme, La Relève invite au débat et espère reconstruire un dialogue entre les francophones de toutes les provinces. Bonne chance!

Mettez deux étudiants en sociologie dans le même bureau et vous aurez sûrement la chance d’obtenir des discussions sur tout et n’importe quoi pour le restant de votre vie. Parmi toutes les idées qui ont dû être lancées, une vient de voir le jour et non des moindres, le lancement d’un journal étudiant francophone pancanadien.

Jean-François Laniel avait fait le constat d’un manque, d’une rareté des lieux où la francophonie pouvait s’exprimer sur la place publique. Aucun journal francophone pancanadien n’existe, il fallait donc l’inventer. Dans sa démarche, il est rejoint par Kateri Létourneau, qui partage son bureau, et Serge Miville, un étudiant en histoire actif dans les organismes francophones à Ottawa.

Serge Miville raconte: «Jean-François m’a parlé du projet, ça a piqué mon intérêt. J’étais déjà impliqué avec le journal étudiant La Rotonde. Dès le début, c’était un projet très intéressant.»

L’objectif est avoué: donner un lieu de parole à la francophonie, la faire réfléchir, se questionner.

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Les autres journaux étudiants

Pour s’assurer un maximum de visibilité, La Relève a demandé l’appui des journaux étudiants locaux en ce qui concerne la distribution et la diffusion. «Dans tous les cas c’est positif, même si on a quelques difficultés avec l’Université Laval. On était pas les seuls à voir un manque», se réjouit l’instigateur du projet, Jean-François Laniel.

Pour toucher le plus d’étudiant possibles, La Relève a tiré son premier numéro à 12 500 exemplaires et sera diffusé dans 15 universités et collèges au Canada. «On a beaucoup investi sur la forme», indique Serge Miville. «Il existe également une version électronique du journal. On cherche à cultiver notre clientèle type en ouvrant la porte à travers le forum pour commenter l’actualité. On compte aussi sur le bouche à oreille».

Le mandat que s’est fixé La Relève vise à rassembler la francophonie partout au Canada, au moins par la lecture de ce journal. Les membres fondateurs effectuent tous des travaux liés à la francophonie, ses clivages, ses régionalismes, sa pérennité mais prennent garde à ne pas s’adresser qu’aux spécialistes dans leurs textes.

«On fait un effort sérieux de vulgarisation», assure Jean-François Laniel. Si le premier numéro a été surtout écrit en Ontario, à terme, le journal devrait être écrit par des étudiants de premier et deuxième cycle de différentes universités partout au pays. Ils partageraient leurs visions, leurs connaissances et leurs problématiques en les recontextualisant à l’échelle du Canada français.

Quatre numéros par an

Bénéficiant uniquement d’une subvention de lancement, le journal qui compte publier quatre numéros par an, doit poursuivre son effort de financement en allant chercher des appuis du côté des institutions scolaires. Le chemin ne fait que commencer mais il faut rester positif.

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Le premier numéro de La Relève dresse un bilan de la francophonie qui porte à être pessimiste mais comme le souligne Katéri Létourneau, «être pessimiste ça a un avantage, ça pousse à agir».

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

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