La proportionnelle mixte pour l’Ontario?

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Publié 17/04/2007 par Chinta Puxley (Presse canadienne)

Les électeurs ontariens décideront en octobre s’ils veulent adopter un nouveau système électoral qui favoriserait un gouvernement de coopération.

L’Assemblée de citoyens sur la réforme électorale de l’Ontario, mise sur pied par le gouvernement l’an dernier, a décidé dimanche que les électeurs se verront demander lors de l’élection générale du 10 octobre prochain s’ils veulent adopter un système de représentation proportionnelle mixte comme celui utilisé en Allemagne et en Nouvelle-Zélande.

«Nous croyons que le nombre de sièges remportés par un parti devrait refléter davantage le vote populaire qu’il a reçu», a indiqué Mayte Darraidou, qui siège à l’Assemblée de citoyens.

«L’Ontario a eu plusieurs gouvernements qui ont remporté une majorité de sièges mais qui n’ont pas remporté la majorité des votes. Nous voulions changer cela.»

En vertu du système proposé, les électeurs auraient deux choix sur leur bulletin de vote – un pour un candidat local et un autre pour un parti politique.

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Le nombre de sièges de l’Assemblée législative grimperait de 103 à 129 – 90 politiciens seraient élus dans les circonscriptions de la province et les 39 autres devraient être nommés par les partis à partir d’une liste publique de candidats respectant le pourcentage du vote populaire qu’ils ont gagné.

Avec un tel système mixte, certains partis de plus petite envergure, comme le Parti vert, qui remportent plus de 3% du vote – mais pas assez pour faire élire des candidats dans les circonscriptions – auraient de meilleures chances d’obtenir au moins un siège.

Si les électeurs ontariens adoptent le nouveau système, la province élirait probablement moins souvent des gouvernements majoritaires. Les partis pourraient cependant créer des majorités à l’aide de coalitions.

En attendant de voir si les Ontariens accepteront la proposition, certains critiques croient qu’elle est destinée à échouer puisque, pour être acceptée, elle devra être appuyée par une majorité d’au moins 60%, avec un taux de participation de plus de 50% dans au moins 64 circonscriptions.

La Colombie-Britannique et l’Île-du-Prince-Édouard ont tenu des référendums semblables en 2005 mais aucune des deux propositions présentées à l’électorat n’a reçu assez d’appuis pour modifier leur système électoral.

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Le Québec révise actuellement son processus électoral et la Colombie-Britannique a promis de tenir un second référendum sur la question en 2009.

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