Les Égyptiens, dit-on, sont les champions de la bureaucratie. Ils confiaient à leurs scribes toute la gestion administrative, juridique et comptable de l’État. Procéduriers jusqu’à l’extrême et remarquablement précis, rien n’échappait à leur vigilance. Il n’est donc pas surprenant que, les premiers, les Égyptiens aient songé à étiqueter le vin.
À cet égard, la sépulture de Toutankhamon recèle une mine impressionnante de renseignements. Plus de cinquante amphores intactes y ont été retrouvées, dont au moins une trentaine contenant du vin.
Vingt-six d’entre elles font apparaître une cartouche indiquant le millésime, la nature du vin, sa provenance, le nom du propriétaire du vignoble ainsi que celui du maître de chai.