Photographe depuis trois générations, Andrée Gagné prépare une exposition de photos sur les sans-abris. Intitulée Homeless/Homes, elle sera visible à partir du 1er mai à la galerie Angell dans le quartier Queen Ouest. Pour l’occasion, elle revient avecL´Express sur sa carrière de photographe, qui a commencé dans les années 70 dans l’univers de la mode.
Avec un père et un grand-père photographes, cette Québécoise avait un destin tout tracé. À 13 ans, Andrée Gagné avait déjà un appareil photo dans les mains et passait ses fins de semaine dans une chambre noire. «Je photographiais seulement des moutons et des cimetières. Je ne sais absolument pas pourquoi, je ne m’en souviens même pas. C’est mon père qui me l’a rappelé!»
Son père et son grand-père étaient tous deux photographes de presse pour le journal Le Nouvelliste de Mauricie. Ils apprirent à Andrée à apprécier la beauté de la lumière. «Une belle lumière, c’est un cadeau pour tout le monde. Mon père nous emmenait toujours voir les paysages en fin de journée», se souvient l’artiste.
Un style artistique
Ce sens de la lumière et de la composition est devenu la marque de fabrique d’Andrée Gagné. Même les photographies de mode qu’elle réalisait dans les années 70/80 étaient très, voir trop artistiques.
«J’avais une petite notoriété sur Toronto. Les agences venaient me chercher pour mon sens artistique. Mon style n’était pas assez commercial et je ne faisais pas les gros budgets comme les catalogues», raconte Andrée Gagné.