Depuis le début des années 1990, la population noire d’expression française a doublé en Ontario. Une évolution majeure au sein du paysage démographique francophone, qui a amené les divers organismes communautaires à appréhender la problématique de «l’immigration de langue officielle» d’un oeil nouveau. Quinze ans après cette migration de population significative, l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants sont toujours au coeur des débats.
«Rarement dans l’histoire de notre province les nouveaux arrivants francophones ont été aussi éduqués qu’ils le sont aujourd’hui, et rarement ils ont été aussi pauvres.» Le constat de Maxim Jean-Louis, pdg de Contact Nord, est sans équivoque.
À partir de cette conclusion simple et partagée par une frange majoritaire des communautés de minorités raciales et ethnoculturelles francophones (MREF), l’organisme communautaire La Passerelle a monté un nouveau projet intitulé Compétences culturelles: projet de sensibilisation du secteur francophone à l’immigration et à la diversité, réalisée en partenariat avec Citoyenneté et immigration Canada (CIC) qui s’articulera autour de trois grands axes.
En premier lieu, il sera question de faire en sorte que les MREF soient «mieux outillées pour participer pleinement au développement communautaire, politique, démocratique et social de la francophonie ontarienne en leur permettant de mieux connaître la culture francophone, son fonctionnement et ses stuctures institutionnelles».
Un premier volet essentiellement basé sur l’éducation de l’individu, qui concerne aussi bien les nouveaux arrivants que les personnes en difficultés depuis quelques temps sur le territoire ontarien.