La Passerelle-IDÉ demande de garder le questionnaire long obligatoire

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Publié 20/07/2010 par Léonie Tchatat (Directrice-générale de La Passerelle IDÉ)

La Passerelle Intégration et Développement Économiques (La Passerelle-IDÉ) se joint au concert des voix de partout au Canada qui recommandent fortement au gouvernement fédéral de s’assurer que le recensement de 2011 permettra de continuer à développer un portrait précis et fiable de la population du pays.

L’idée de jeter par la fenêtre la rigueur méthodologique qui fait la renommée de Statistique Canada à l’échelle mondiale, au profit d’un questionnaire que les gens rempliraient si, et seulement si, ça leur chante, est la pire erreur que les décideurs politiques pourraient commettre.

Nous devons, comme Canadiennes et Canadiens, être en mesure de savoir au juste qui nous sommes comme société, car seulement alors pourrons-nous élaborer des stratégies d’avenir efficaces comme collectivité.

Des leaders universitaires, du secteur privé, des grands «think tanks» en matière de planification sociale et de développement de politiques, des autorités municipales ainsi que des regroupements communautaires provinciaux et nationaux se sont prononcés clairement contre le changement suivant lequel le questionnaire long du recensement serait rendu volontaire au lieu d’obligatoire en 2011.

Si le questionnaire long est rempli seulement par ceux qui le veulent, des biais irréparables viendraient souiller les données recueillies. En effet, tel que la Fédération des communautés francophones et acadiennes (FCFA) du Canada l’a signalé, la teneur de la présence francophone au Canada risque d’être distordue.

La Passerelle-IDÉ est tout à fait d’accord avec la FCFA et ajoute que la teneur de la diversité interne à la présence francophone au Canada sera aussi négligée si le questionnaire long du recensement n’est à remplir que volontairement.

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Suite à la stratégie d’immigration que des gouvernements successifs ont favorisée pour assurer la viabilité démographique et économique du Canada, la société canadienne est en train de changer.

C’est le cas aussi pour les collectivités francophones en situation minoritaire (hors Québec): le gouvernement fédéral, les provinces et les collectivités francophones en situation minoritaire se sont engagés à travailler pour le recrutement et l’intégration d’immigrants francophones.

Dans pareil contexte, il est paradoxal que le Canada s’enlève lui-même les moyens de savoir exactement ce qu’il fait par le biais de sa stratégie d’immigration, ainsi que les moyens permettant de cerner ce qu’il faut faire pour qu’une telle stratégie soit réussie, notamment en ce qui a trait à l’intégration des nouveaux arrivants.

La planification, la conception et la mise en oeuvre de programmes et services ne valent rien sans des assises solides sur des données impeccables. C’est carrément comme si on disait aux municipalités, aux institutions publiques et à l’ensemble du secteur des services sociaux de faire leur travail en devinant les tendances sociodémographiques. Surement, l’argent des contribuables risquerait ainsi d’être mal investi.

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