Vendredi soir, à l’église catholique romaine du Sacré-Cœur, sur Sherbourne et Carlton, était dévoilée une plaque commémorant cette paroisse francophone qui est la plus ancienne de Toronto.
Cette plaque remise par la Fiducie du patrimoine ontarien est un symbole fort pour les francophones de la ville puisqu’il s’agit de la première paroisse à servir cette communauté. Pour l’occasion Lucille Roch, sous-ministre des Affaires francophones, ainsi que Georges Smitherman, député de Toronto-Centre et ministre de l’Énergie et de l’Infrastructure, étaient présents aux côtés de Paule Doucet, membre du Conseil d’administration de la Fiducie du patrimoine ontarien.
La Fiducie du patrimoine ontarien a pour but de mettre en valeur le patrimoine de la province en l’identifiant et en participant à sa préservation et à sa promotion. Les plaques qu’elle remet commémorent les personnages, lieux et événements importants de l’histoire de la province.
La paroisse Sacré-Cœur est dorénavant reconnue comme faisant partie du patrimoine provincial. Son histoire reflète une partie de l’histoire des francophones de Toronto. Elle a en effet évolué et continue d’évoluer à l’image de la population francophone torontoise qui a connu un accroissement rapide au milieu et à la fin du XIXe siècle avec l’arrivée de Canadiens-Français venus pour une grande partie travailler dans le secteur manufacturier florissant à cette époque.
Les premiers offices religieux en français avaient lieu dans des paroisses anglophones qui parfois invitaient un prêtre francophone pour diriger les offices. Cependant, les branches françaises et anglaises de l’église catholique romaine comportant des différences de cultes et de traditions religieuses importantes, la création d’une paroisse francophone semblait nécessaire. C’est pour cette raison qu’à été fondée la paroisse Sacré-Cœur en 1887 par le père Philippe Lamarche venu de Montréal.