La cinémathèque de Toronto diffuse cet été jusqu’au 22 août, les grands succès de la nouvelle vague française. Apparue à la fin des années 50, la nouvelle vague française est un mouvement cinématographique qui se démarque par ses procédés révolutionnaires pour l’époque. Jean-Luc Godard, Jean Eustache, Agnès Varda, François Truffaut et Eric Rohmer sont des figures de cette époque, ils définissent à eux seuls ce nouveau mouvement. Les films issus de la Nouvelle vague étudient les phénomènes de sociétés de l’époque avec beaucoup de liberté et un œil critique, évoquant des sujets comme la fin des trente glorieuses, la guerre d’Algérie, les révoltes étudiantes, ou l’émancipation des femmes.
Mouvement clé et novateur de l’histoire du cinéma, en brisant les conventions la nouvelle vague a apporté un renouveau qui inspire encore des réalisateurs. La cinémathèque de Toronto a donc décidé de représenter au public un mouvement fondateur du cinéma à l’occasion du 50e anniversaire du mouvement.
Des films, choisis parmi les grands classiques de cet époque, reviennent donc sur grand écran grâce à ce projet. «On a choisi les films les plus importants de la nouvelle vague, les grands classiques, mais on a aussi voulu faire découvrir au public des bons films moins connus du public comme ceux de Jean Eustache», explique James Quandt, un des organisateurs du programme estival à la cinémathèque.
Des films comme Le beau Serge, de Chabrol, La collectionneuse de Eric Rohmer, Les mauvaises fréquentations de Jean Eustache, ou encore Masculine féminine de Jean-Luc Godard sont à l’affiche.
Au-delà de l’intérêt historique de la Nouvelle vague, James Quandt souhaite montrer l’évolution des réalisateurs qui ont marqué le mouvement, et qui pour certains continuent aujourd’hui de faire des films. Des films plus récents comme La jeune fille coupée en deux, réalisé en 2007 par Jean-Luc Godard, partagent l’affiche avec les grands classiques. La plupart des films sont des copies envoyées de France avec l’aide du Ministère de la Culture, la mise en place du projet aura demandé à l’équipe de programmation deux ans de travail.