La semaine passée, le Conseil scolaire de district Centre-Sud-Ouest (CSDCSO) annonçait la création d’une nouvelle école dans les Beaches, à l’emplacement de l’ancienne école St-Aloysius. L’annonce de ce futur établissement a évidemment suscité une certaine satisfaction dans les rangs de la communauté francophone, mais soulève également quelques questions. L’ouverture de cette école est indissociable de trois autres éléments relatifs au système éducatif francophone à Toronto.
En premier lieu, et comme nous l’évoquions dans notre édition de la semaine dernière, la création d’une nouvelle école élémentaire publique dans l’Est de Toronto implique forcément une affluence supérieure au Collège français à moyen terme.
Au conseil d’école de l’établissement du secondaire, la nouvelle a donc été accueillie avec un certain enthousiasme, teinté malgré tout d’une pointe de scepticisme, comme le précise Charles Baudry, co-président du regroupement: «Il est incontestable que le dossier de la création d’une école élémentaire publique pour desservir les populations francophiles et francophones de l’Est était une grosse priorité. Mais cela implique évidemment que d’ici quelques années, nous devrons faire face aux demandes de parents qui souhaitent voir leurs enfants continuer dans l’enseignement public francophone. Pour le moment, le Collège français n’est pas en mesure de gérer une augmentation des effectifs.»
Depuis quelques années déjà, le Collège français est en proie à une hausse exponentielle du nombre de demandes d’admission et constitue un dossier épineux. L’insuffisance des locaux actuels, situés sur la rue Carlton, est au coeur de débats, et le Conseil fait face aux réalités immobilières du secteur.
À ce jour, aucune hypothèse de relocalisation n’a été approfondie, malgré les efforts du Conseil, comme le souligne Charles Baudry: «Nous savons que le Conseil se penche activement sur le dossier et qu’il constitue désormais la priorité des mois à venir. Et nous espérons que l’ouverture d’une huitième école élémentaire dans le Grand Toronto accélèrera les choses. Sinon nous serons au pied du mur et nous ne pouvons envisager de refuser des élèves.»