La nouvelle chef du NPD de l’Ontario: pur produit de Hamilton

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 10/03/2009 par Vincent Muller

Andrea Horwath a remporté samedi la course au leadership du Nouveau Parti Démocratique de l’Ontario avec 60,4 % des voix au 3e tour de scrutin. La députée de Hamilton-Centre, âgée de 46 ans, devient la première femme à prendre la tête de ce parti. Elle succèdera à Howard Hampton, en poste ces 13 dernières années.

Il aura fallu trois tours pour déterminer qui dirigera le NPD en Ontario. Dès le premier tour, Michael Prue, député de Toronto-Beaches-East York, était hors de la course. Arrivé en troisième position au second tour, Gilles Bisson, député de Timmins-James Bay, a assuré son soutien à Andrea Horwath qui l’a ainsi emporté face a Peter Tabuns, député de Toronto-Danforth (le comté du chef Jack Layton au fédéral), lors du congrès du parti qui se tenait à Hamilton.

Née à Hamilton, Andrea Horwath est bien connue dans cette ville où elle a également poursuivi ses études universitaires. Après avoir obtenu un bac en relations industrielles à l’université McMaster, elle s’est investie dans le domaine du développement communautaire en donnant notamment des cours d’alphabétisation, de calcul et d’anglais seconde langue aux travailleurs.

Cette fille d’ouvrier de l’industrie automobile, familière avec le milieu syndicaliste, a été choisie en 1996 comme co-présidente de la campagne Days of Action (jours d’action) par plusieurs groupes et organisations de la ville, et a participé au mouvement contre les coupures du gouvernement conservateur de Mike Harris.

Conseillère municipale durant sept années, députée pour Hamilton-East entre 2004 et 2007, députée de Hamilton-Centre, (suite à un redécoupage électoral) en 2007, elle fait partie des 10 élus du NPD à l’Assemblée législative ontarienne.

Publicité

La nouvelle chef du NPD, est un pur produit de Hamilton, ville touchée de plein fouet par le déclin industriel que connaît la province et se sent donc, plus que quiconque, concernée par le problème.

Elle entend créer des emplois en investissant dans les transports urbains et en transformant la province en centre pour la recherche, le développement et la production de tramway à plancher bas, considérant que cela créerait des emplois durables dans le secteur industriel et redonnerait à l’Ontario sa place de leader au Canada dans le domaine de l’exportation.

Concernant l’environnement, elle est partisane d’un crédit qui appuierait les initiatives pro-environnementales. Parmi ses priorités, le développement du Nord de la province occupe lui aussi une place importante tout comme l’Ontario rural, pour lequel elle imagine un programme aidant les jeunes agriculteurs à démarrer, dénonçant l’inaction du gouvernement actuel pour lutter contre l’abandon de cette profession.

L’apprentissage de la langue de Molière est également à son agenda: elle prend actuellement des cours afin de se perfectionner en français, ce qui ne laissera probablement pas insensibles les électeurs francophones de la province.

Départ de John Tory

Du côté des Progressistes-Conservateurs – l’opposition officielle à Queen’s Park – il y a également du changement à l’horizon puisque John Tory a annoncé vendredi dernier, suite à sa défaite dans une élection partielle à Haliburton-Kawartha Lakes-Brock, qu’il quittera la tête du parti dès lors qu’un nouveau chef aura été trouvé.

Publicité

John Tory ne siégeait plus à Queen’s Park depuis les dernières élections générales en Ontario, ayant été défait dans Don Valley.

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur