Les parcs provinciaux et nationaux sont à nouveau ouverts au public. Le retour des visiteurs signifie aussi une augmentation du bruit dans ces refuges naturels. Or, à travers le monde, des experts s’inquiètent de la disparition progressive des derniers îlots de tranquillité.
Souvent perçue comme un problème urbain, la pollution sonore touche également les environnements naturels.
En 2019, des chercheurs du Colorado ont analysé 46 789 heures d’enregistrements réalisés dans 66 parcs nationaux américains. Ils ont pu entendre des bruits causés par l’humain dans 37% des enregistrements. Dans 36% des parcs, l’activité humaine était responsable d’une multiplication par 10 des bruits mesurés.
Deux fois plus de bruit
Les zones dites protégées ne seraient pas épargnées. En 2017, la même équipe observait que les sons dus à l’activité humaine faisaient doubler l’intensité des bruits ambiants dans 63% des zones protégées aux États-Unis et que ce niveau augmentait par 10 dans 21% des cas.
Selon les chercheurs du Colorado, lorsque le volume des sons ambiants double, l’expérience des visiteurs est affectée puisque ce bruit interfère avec le calme naturel de l’endroit. L’Agence européenne pour l’environnement (AEE) souligne d’ailleurs que le bruit est un agent de stress, autant physiologique que psychologique, ayant des effets sur les systèmes cardiovasculaires et métaboliques.