La majorité des séries sur Télétoon sont canadiennes

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Publié 11/07/2006 par Yann Buxeda

Une chaîne bilingue et en bonne santé, le fait est plutôt rare au Canada. Pourtant, depuis plus de huit ans, Télétoon a fait sa place sur le marché du petit écran et diffuse aujourd’hui dans près de sept millions de foyers. Une chaîne qui est à ce jour la seule à proposer des dessins animés pour petits et grands 24 heures sur 24, et ce en français comme en anglais.

C’est le 8 septembre 1997 que l’histoire de Télétoon débute, avec le lancement de la chaîne au Québec, en langue française. Une première vague sur les ondes hertziennes qui trouve très rapidement écho le 17 octobre 1997, avec l’ouverture de sa consoeur anglophone.

Un choix du bilinguisme louable, qui selon Pascale Guillotte, responsable des relations médias de la chaîne, s’imposait naturellement: «Le Canada étant un pays bilingue, il était légitime d’émettre dans les deux langues. Nos partenaires principaux sont eux aussi pour la plupart des entreprises qui travaillent en français comme en anglais, et nous ne voulions pas nous focaliser simplement sur l’une des deux langues officielles. Avant le lancement, il était aussi apparu dans nos études de marché que la demande était aussi forte dans les territoires francophones qu’anglophones.»

Très rapidement, au-delà de la simple diffusion, Télétoon s’investit sur le créneau de la production et, tout en diversifiant sa programmation, s’attèle à créer une véritable identité à la chaîne. Une identité qui passe évidemment par le contenu des grilles de programmes, comme le souligne Pascale Guillotte: «Depuis la création de Télétoon, nous avons tout fait pour nous démarquer de la concurrence, et cela passe avant tout par la qualité et l’exclusivité de nos séries.»

Depuis sa création, Télétoon a soutenu plus de 70 projets de productions audiovisuelles et consacre chaque année près de la moitié de ses recettes à l’acquisition ou à la création de series animées canadiennes.

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Et, suite logique, près de 60% des programmes diffusés sur la chaîne sont des productions canadiennes. Et Pascale Guillotte d’appuyer: «Nous avons par conséquent un large choix de séries, et cet investissement nous permet de mieux recentrer nos objectifs. C’est ce qui nous a fait tendre, ces dernières années, vers la diffusion de programmes à même de toucher un plus large public.»

Des projets ambitieux

En 2002, Télétoon a décidé d’adopter une politique plus aggressive pour attirer les adolescents et jeunes adultes vers le bon canal, en créant notamment Le Détour. South Park, Les Griffin, Les Simpsons ou encore Futurama, sont autant de séries renommées qui ont eu et ont encore leurs heures de gloire sur ce créneau horaire de fin de journée (à partir de 21 heures). Et le concept plaît, puisqu’en «quatre ans, Le Détour est l’un des créneaux les plus populaires de la chaîne et rassemble de nombreux téléspectateurs de par le pays».

Des téléspectateurs dont l’avis est sans cesse recherché. Dans l’optique de centraliser au maximum les réponses, Télétoon a particulièrement soigné sa plateforme cybernétique (www.teletoon.com), qui permet non seulement de réagir sur tous types de sujets mais aussi de participer à pleins de jeux et concours pour petits et grands. Et ce sont près de 1 400 000 visiteurs qui s’y essayent chaque mois; un nombre en constante augmentation.

Mais si Télétoon est déjà bien ancrée dans le paysage audiovisuel canadien, la direction regorge d’idées et d’ambition. Fin 2007, il serait question de lancer une nouvelle chaîne, Télétoon rétro. Comme son nom le laisse entendre, cette nouvelle chaîne aurait pour ambition de diffuser d’anciennes séries animées des années 60 à 80. Rendez-vous l’année prochaine donc, pour les nostalgiques des Goldorak et autres Albator, qui participeront assurément à l’essor de la «petite chaîne qui monte».

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