La mairesse Andrée Boucher se méfiait des projets grandioses

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Publié 28/08/2007 par l-express.ca

QUÉBEC (PC) – La mairesse de Québec, Andrée Boucher, est décédée subitement ce vendredi 24 août.

La mairesse a subi un malaise à sa résidence. Constatant le fait, son conjoint a composé le 911 à 12h11 et les ambulanciers arrivés sur place l’ont transportée à l’hôpital Laval, où on a constaté son décès. Elle était âgée de 70 ans.

Mme Boucher est née le 31 janvier 1937. Avant de se lancer en politique, Mme Boucher, née Andrée Plamondon, a oeuvré dans le monde de l’enseignement après avoir obtenu un baccalauréat en pédagogie et un brevet d’enseignement de l’Université Laval.

Élue pour une première fois à la mairie de Sainte-Foy en 1985, elle se trouve plongée dans la tourmente alors que le service de police de cette municipalité est en pleine crise.

Pendant les 15 années au cours desquelles elle oeuvre à la mairie, elle aura mené plusieurs combats dans la controverse. Elle a notamment fait construire au coût de 41 millions $ un nouvel hôtel de ville à Sainte-Foy, après qu’un premier référendum tenu auprès des citoyens ait rejeté le projet.

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Elle a aussi mené d’autre grandes batailles, notamment en s’opposant à la construction d’un nouveau Colisée, à la tenue de l’événement international Rendez-Vous 1987 et à la candidature de Québec pour les Jeux olympiques d’hiver de 2002.

Son plus grand combat fut celui mené contre les fusions municipales au début des années 2000, un combat qu’elle a finalement perdu.

L’adoption de la loi par le gouvernement du Québec forçait la fusion à Québec de toutes les villes de banlieue de la région: Charlesbourg, Beauport, Loretteville, Sillery, Vanier, mais aussi Sainte-Foy, que dirigeait Mme Boucher.

Elle a posé sa candidature à la mairie de la nouvelle ville de Québec en 2001. Elle a subi toutefois la défaite contre le maire sortant Jean-Paul L’Allier.

Elle a par la suite travaillé à la radio en se retrouvant animatrice d’une station locale de radio.

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Elle a finalement été élue à la mairie de Québec en novembre 2005, après avoir mené une campagne sans programme ni affiche électorale au cours de laquelle elle se vantait de ne pas avoir dépensé plus de 5000 $.

Elle travaillait depuis deux ans à la préparation des célébrations qui marqueront le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec.

Son décès subit a amené une foule de commentaires provenant de tous les milieux, notamment de la part des maires de presque toutes les grandes villes du Québec, qui ont rendu hommage à son sens du travail et à sa persévérance.

Tous ont vanté aussi sa simplicité et sa franchise. Elle préférait une administration publique proche des citoyens, assurant les services de base, et était peu encline à s’enthousiasmer pour les projets grandioses.

Une des leçons retenues par tous est sa façon particulière de faire de la politique, à peu près sans caisse électorale et en se basant uniquement sur ses contacts avec la population.

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Elle laisse dans le deuil son conjoint, le dentiste Marc Boucher, et trois enfants.

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