Elle parle et fait parler. De Vancouver à Saint-Jean Terre-Neuve, on la dit trop montréalaise ou trop québécoise. Qui est-ce? Vous l’avez sans doute deviné, il s’agit de Radio-Canada.
Ça fait près de quatre décennies que notre diffuseur national s’attire les critiques des communautés francophones en situation minoritaire. J’en avais entendu en Saskatchewan en 1980, quelques années à peine après la création d’un réseau français d’un océan à l’autre. Cela faisait quelques années qu’on répétait les mêmes en Acadie.
On est six millions… non: sept
Il faut bien admettre, à la décharge de la société d’État, que le défi est de taille. Comment desservir équitablement un auditoire de sept millions de personnes étalées sur la moitié d’un continent, dont six millions sont concentrés au Québec? Pas facile.
En toute logique, un média s’adresse d’abord à son public. L’auditoire concentré dans son coin de pays est son champ d’action. Impossible de s’en détacher sans perdre des plumes. Ce serait comme ne pas parler à ses voisins.
Trois océans
Cela dit, il est toujours possible de pousser dans une direction plutôt que dans une autre. Dans ce cas-ci, il faudrait imaginer une sorte d’observatoire d’où on verrait les trois océans plutôt que seulement le Saint-Laurent.