La lutte contre les violences faites aux femmes s’intensifie

La semaine passée, le gouvernement de l’Ontario a annoncé la mise en place d’une nouvelle campagne destinée à l’amélioration des services proposés aux femmes francophones en Ontario. Baptisée Voisines, amies et familles, elle visera essentiellement à prévenir la violence familiale.

Concrètement, la campagne Voisine, amies et familles s’articulera sur plusieurs piliers.

Un site web servira de point d’accès, sur www.voisinsamisetfamilles.ca et contiendra des renseignements pour aider les organismes communautaires à reconnaître les signes de violence et à offrir une aide adaptée.

Des brochures et des cartes pour portefeuille en 12 langues, outre le français et l’anglais viendront appuyer cette démarche, tandis que des communiqués d’intérêt public seront régulièrement envoyés aux partenaires concernés.

Au total, 1,2 millions $ seront alloués par le gouvernement McGuinty à une coalition d’organismes de langue française pour qu’elle adapte la campagne pour les communautés francophones.

Les fonds serviront également à former des gestionnaires et des travailleurs de première ligne pour qu’ils soient mieux en mesure de reconnaître les signes de violence, et à créer un institut de formation virtuel en français capable d’offrir des occasions d’apprentissage continues.

Pour Deb Mathews, ministre des Services à l’enfance et à la jeunesse, cet investissement représente un nouveau geste au coeur d’une opération menée depuis de nombreux mois: «Notre gouvernement veut s’assurer que les services destinés aux femmes victimes de violence ou qui risquent de l’être sont accessibles à toutes celles qui vivent en Ontario.

Et d’ajouter: «Ce financement s’inscrit dans le cadre de l’engagement que nous avons pris pour que les femmes francophones qui fuient une situation violente aient un meilleur accès aux services offerts en français.»

La coalition qui aura en charge la gestion du portefeuille, Action ontarienne contre la violence faite aux femmes (AOcVF), réunit organismes mais aussi individualités qui oeuvrent dans le domaine. Elle préconise une action fondée sur la coopération entre les réseaux, de façon à mieux répondre aux besoins des femmes francophones de l’Ontario dans toute leur diversité.

«Cet argent va contribuer de façon significative à aider les femmes francophones victimes de violence familiale», a souligné Ghislaine Sirois, directrice générale d’AOcVF.

La ministre déléguée aux Affaires francophones Madeleine Meilleur a également fait part de sa satisfaction: «Les services s’adressant aux francophones de l’Ontario sont une priorité pour le gouvernement de l’Ontario.»

Et de conclure: «Grâce à ce financement, la communauté francophone peut bâtir des communautés plus fortes, où les femmes qui fuient la violence familiale seront plus en sécurité.»