Le mot «queer» et l’acronyme LGBTQ sont aujourd’hui monnaie courante, mais ils ont mis du temps à s’imposer du côté littéraire. Une professeure de littérature franco-ontarienne, Sylvie Bérard, témoigne des avancées effectuées dans les 50 dernières années.
Sylvie Bérard est professeure agrégée au Département d’études françaises et francophones de l’Université Trent à Peterborough. Elle y donne un cours de littérature franco-ontarienne et un autre intitulé «Questions de genre», où elle traite entre autres du concept «queer».
Dubitative sur les pronoms
Celle qui se définit comme «lesbienne queer» est l’autrice du recueil Oubliez (Prise de parole), qui a remporté le prix de poésie Trillium en 2018. Originaire de Montréal, elle enseigne en Ontario depuis 1991.
Elle avoue «son sentiment de ne pas être d’eux, ni d’elles, ni d’iels…».
«Queer» est un mot qu’elle a découvert sur le tard, à l’aube de la trentaine, et «qui résume le mieux ce sentiment de ne pas totalement réussir à être comme il faut».