La lingerie française s’attaque au marché canadien

Toronto se tourne vers le haut de gamme

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Publié 13/07/2010 par Vincent Muller

«L’engouement pour la lingerie au Canada se développe depuis une quinzaine d’années», expliquait à L’Express Morgan Delisle, importatrice de quatre marques dont deux étaient représentées lors du défilé de lingerie française, qui a eu lieu mercredi dernier au complexe Wychwood Barns, à proximité de St-Clair et Bathurst.

L’événement annuel, qui est le plus important de la lingerie française au Canada, présentait les créations de 18 marques.

Organisé par Promincor de pair avec Lingerie française Paris et Défi-La Mode de France, subventionné par le gouvernement français, l’évènement existant depuis six ans a pour but de faire connaître la lingerie française au pays.

«Le Canada est un marché en développement pour la lingerie française, beaucoup plus que les États-Unis», selon Morgan Delisle basée à Montréal, «et Toronto est le plus gros marché au Canada. C’est pour ça que les 4 derniers défilés ont eu lieu ici.» L’importatrice née au Québec de parents français est particulièrement bien placée pour comparer les marchés européens et nord-américains.

«Il n’y a pas si longtemps que ça, les Nord-Américaines n’étaient quasiment pas intéressées par la lingerie. C’était les sous-vêtements beiges sans forme.»

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Si l’intérêt commence à être de plus en plus vif, surtout depuis une quinzaine d’années, il semble cependant qu’il y ait une importante différence entre l’Europe, où l’intérêt pour la lingerie est répandu dans toutes les classes sociales, et le continent nord-américain où la clientèle de la lingerie est généralement plus aisée, selon Morgan Delisle.

Celle-ci souligne également la différence qui existe entre les États-Unis et le Canada: «Le marché américain est encore très bas de gamme avec une poche de luxe. Il y a une différence culturelle avec la Canadienne. L’Américaine est encore très sensible aux médias et va acheter des produits bas de gamme, comme Victoria’s secret, qui vend avec beaucoup de tape-à-l’œil et de marketing. La Canadienne fait des achats plus rationnels, plus haut de gamme.»

Morgan Delisle souligne également que les personnes les plus fortes ont davantage besoin de porter de la lingerie de bonne qualité, d’un «produit technique».

«Un produit bas de gamme ne tiendra pas la route pour une personne obèse. Les produits allemands et anglais aussi ont une bonne structure technique, mais la lingerie française les dépasse largement au niveau de l’esthétique», soutient-elle.

L’augmentation du nombre d’obèses serait donc un avantage pour l’expansion des ventes de marques française au Canada.

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Malgré cette percée, le marché canadien et nord-américain reste encore secondaire pour la lingerie française.

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