Samedi 18 octobre, le Canadien de Montréal recevait les Coyotes de Phœnix au Centre Bell pour la première et dernière fois de la saison. Suis-je la seule à avoir eu l’impression d’avoir regardé le National de Québec lors de la traditionnelle dernière partie d’une saison de Lance et compte? Un peu plus et je m’attendais à voir Réjean Tremblay surgir aux côtés de Guy Carbonneau! Tout était au rendez-vous pour réaliser le scénario du film de la populaire série: mise en échec au seuil de la légalité, désir de vengeance, affrontements, perte de contrôle des arbitres, bagarres…
Le Canadien menait 2-0 lorsque la deuxième période, où se sont succédés les incidents, s’est entamée. Le défenseur Kurt Sauer des Coyotes a servi une violente mise en échec à Andrei Kostitsyn – l’un des joueurs étoiles du Tricolore – qui s’est effondré sur la glace. Il a dû recevoir l’aide de plusieurs coéquipiers et aides-soignants pour retourner au vestiaire.
Les arbitres n’ayant pas cru bon de sanctionner le geste à la limite de la légalité, il fallait entendre la foule scander «Laraque! Laraque!» pour comprendre que Phoenix allait bientôt goûter à la nouvelle médecine du Canadien. J’ai alors regardé Sauer sur l’écran et j’ai dit à mon copain: «Il est fait!» Les règlements de comptes débutaient…
Quelques secondes après avoir vu son frère quitter la patinoire, Sergei Kostitsyn, Sauer dans le collimateur, a écopé d’une pénalité pour avoir voulu possiblement venger Andrei. Lorsque Carbonneau a envoyé Georges Laraque sur la glace – le meilleur bagarreur de la ligue – la foule savait que ce n’était pas pour faire du patin de fantaisie… Laraque a bien tenté d’affronter Sauer, mais ce dernier a décliné l’invitation, trop conscient de la robustesse de Laraque. C’est finalement Tom Kostopoulos qui s’est vainement frotté à Sauer.
Atteint au visage par le bâton d’Enver Lisin, Alex Kovalev a aussi été blessé durant la deuxième période. Encore une fois, le geste n’a pas été sanctionné par les arbitres, ce qui a probablement achevé de mettre le feu aux poudres chez les joueurs du Tricolore.