1914. L’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie le 28 juillet et à la Russie le 5 août, l’Allemagne déclare la guerre à la Russie le 1er août, à la France le 3 août, le Royaume-Uni à l’Allemagne, le 4 août, à l’Autriche-Hongrie le 13 août.
Le 5 août, le gouverneur général du Canada déclare que le Canada entre en guerre contre l’Allemagne. La France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie le 11 août. Le Japon déclare la guerre à l’Allemagne le 23 août, la France et le Royaume-Uni à la Turquie le 3 novembre.
Et c’est ainsi que débutait ce «cataclysme affreux», pour reprendre une expression de l’historien français Jean-Noël Jeanneney, qui allait causer dix millions de morts dans le monde, dont pour le Canada 67 000 morts et 173 000 blessés, sans parler des destructions massives.
Origines du conflit
Les causes profondes ayant conduit à ce cataclysme sont nombreuses. «On compte parmi les raisons structurelles un nationalisme fort, la montée des impérialismes, et les volontés expansionnistes qui y sont associées, comme l’irrédentisme italien, des conflits précédents non résolus (…la perte de l’Alsace-Lorraine par la France, guerres balkaniques), auxquelles s’ajoutent des rivalités économiques, un système d’alliances militaires complexe entre les différents pays européens… l’indépendance belge de 1830, entraînant la France et l’Angleterre à se porter garantes de celle-ci.» (Wikipédia)
Il faut se remémorer la situation géopolitique de l’Europe de 1914, dans laquelle s’expriment ces tendances profondes. La France a perdu l’Alsace-Lorraine en 1870, annexée par l’Empire allemand à la tête duquel se trouve le Kaiser Guillaume II (1859-1941).