L’actualité ne manque pas de nous rappeler l’existence des gangs de rue. Chaque mois, voire semaine, on entend parler d’une fusillade, d’un meurtre, d’un règlement de compte. Les personnes impliquées sont de plus en plus jeunes et le phénomène touche une population toujours plus grande.
La compagnie de théâtre montréalaise Qui Va Là a décidé de parler du problème et a créé La Fugue, un spectacle entre théâtre et musique, sans paroles, ancré dans l’univers des jeunes. La troupe est de passage à Toronto, au Young People Theatre, du 6 au 16 mai
La pièce nous plonge en musique dans la vie d’un jeune homme qui quitte son foyer. Il fugue. La Fugue suit donc les tribulations du jeune, mais aussi le rythme et la composition de la pièce, qui reprend les codes de la fugue musicale avec des musiques qui se rencontrent, des personnages et des histoires qui se chevauchent, le tout sans fin déterminée.
Les deux usages du mot ont d’ailleurs une motivation en commun: le délire, le fantasme.
Nouveau format
La Fugue avait pour but de révolutionner le spectacle jeunesse. C’est en tout cas le mandat qu’avait conféré la Société de musique contemporaine du Québec à la compagnie Qui Va Là. Il fallait briser la domination de la narration dans le théâtre et plus généralement dans la manière de raconter une histoire.