La francophonie torontoise perd un artiste engagé et reconnu

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Publié 14/09/2010 par l-express.ca

Artiste, collectionneur, galeriste, activiste, Sylvain Simard s’est éteint le 2 août dernier à Toronto, victime de complications reliées au VIH. Établi à Toronto au début de l’année, il aura su marquer les coeurs en peu de temps. Diagnostiqué VIH en 1983, Sylvain était l’un des plus anciens cas encore vivants. Sans doute cette épée de Damoclès l’aura incité à vivre à 100 milles à l’heure.

Artiste de la première heure des Peintures en direct aux Foufounes électriques au début des années 1980, M. Simard est revenu à la peinture vers la fin des années 1990.

Avec la complicité de feu Louis Rivest, Sylvain Simard s’est fait connaître en tant que mécène et collectionneur d’oeuvres d’artistes de la relève dans les années 1990.

Il encouragea des peintres tels Yvon Goulet, Zïlon ou encore Marc Sylvain. Il fut aussi membre de la première heure de l’Artothèque de Montréal, pour laquelle il a oeuvré de nombreuses années en tant que responsable des communications et assistant de la conservatrice, Marie-Laure Pelletier.

De 2000 à 2001, il a été co-fondateur et directeur artistique de la Galerie 3273, dans le quartier Hochelaga.

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Malgré un grand succès d’estime, la galerie a dû fermer ses portes, faute de financement. On se souviendra de cette dernière, surnommée la Galerie des trois Sylvain, comme celle des précurseurs, selon le mot de Louise Harel, alors députée du comté. Durant cette période, il aura été le dernier assistant du peintre de réputation internationale, Guido Molinari, aujourd’hui décédé.

En tant que peintre, Sylvain Simard est revenu à la peinture à la fin des années 1990, en créant en duo des oeuvres avec son conjoint de l’époque, Sylvain Gaston Simard, sous le pseudonyme de Sims. S’éloignant du figuratif, sans jamais l’abandonner complètement, il est passé à l’abstraction lyrique (gestuelle) vers l’an 2000.

Notamment, il a créé une série inspirée du drame du 11 septembre 2001 qui l’avait fortement secoué. Sous l’influence de Guido Molinari, il se dirigera ensuite vers l’abstraction géométrique.

Il aura longtemps été activiste pour la défense des droits des personnes atteintes du VIH, ainsi que pour la prévention des infections transmises sexuellement.

Entre autres, en tant que membre du conseil d’administration du Comité des personnes vivants avec le VIH (CPAVIH), avec la Fondation d’Aide directe SIDA-Montréal et, dernièrement, avec FrancoQueer, le regroupement des LGBT francophones de l’Ontario.

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Pour ce dernier organisme, il a travaillé avec Marcel Grimard, à la première campagne de prévention des ITS (infections transmises sexuellement) auprès de la jeunesse francophone ontarienne, Capotes au Max.

Sa dernière oeuvre a été créée spécialement pour cet événement, le Kimonex. Il s’agit d’un kimono entièrement fait de condoms.

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