Fini les deux têtes et les deux voix de la Francophonie. Lors de 21e session de la Conférence ministérielle de la Francophonie qui s’est tenue à Madagascar les 22 et 23 novembre, les 63 États et gouvernements membres de l’organisation ont adopté la Charte d’Antananarivo qui met fin à l’Agence intergouvernementale de la Francophonie (AIF) pour renforcer davantage l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Cette Charte mène à terme le processus de réforme institutionnelle qui avait été amorcé au Sommet de Hanoi en 1997 et dont les tenants et aboutissants avaient été âprement discutés lors du Sommet de Ouagadougou tenu en octobre 2004. La nouvelle Charte de la Francophonie met en place une organisation intergouvernementale renforcée, dirigée par le secrétaire général.
«La Francophonie va parler d’une seule voix maintenant», explique Réjean Beaulieu, porte-parole du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international du Canada sur la Francophonie. «L’idée de la réforme était de simplifier et de rationaliser les structures de fonctionnement de toutes les institutions de la Francophonie.»
Depuis 1997, la Francophonie s’était dotée d’une entité politique avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Avec à sa tête un secrétaire général, aujourd’hui Abdou Diouf, l’OIF avait pour principal mandat la mise en œuvre de la politique internationale de l’organisation. L’Agence intergouvernementale de la Francophonie et son administrateur général, aujourd’hui Roger Dehaybe, étaient chargés pour leur part d’assurer le bon fonctionnement du volet de coopération multilatérale.
Avec la dissolution de l’AIF et par conséquent le renforcement de l’OIF, l’organisation gagnera en visibilité, en clarté et en efficacité croient les membres.