à 13h23 HNE, le 6 décembre 2011.
PARIS – L’Assemblée nationale a adopté mardi, à l’unanimité, une résolution qui réaffirme la position abolitionniste de la France en matière de prostitution, se fixant pour objectif à terme « une société sans prostitution ».
Présenté par la député PS Danielle Bousquet, qui a présidé la mission d’information parlementaire sur le sujet, le député UMP Guy Geoffroy, rapporteur, et tous les présidents de groupe, ce texte vise à graver dans le marbre l’interdiction du commerce des corps en France, initiée en 1946 avec la fermeture des maisons closes et confirmée en 1960 avec la ratification de la Convention de l’ONU pour la répression de la traite des être humains et l’exploitation de la prostitution d’autrui.
L’article unique de cette résolution, dont les aspects législatifs seront déclinés dans une prochaine proposition de loi, « proclame que la notion de besoins sexuels irrépressibles renvoie à une conception archaïque de la sexualité qui ne saurait légitimer la prostitution, pas plus qu’elle ne justifie le viol ».
Il fait également valoir que « compte tenu de la contrainte qui est le plus souvent à l’origine de l’entrée dans la prostitution, de la violence inhérente à cette activité et des dommages physiques et psychologiques qui en résultent, la prostitution ne saurait en aucun cas être assimilée à une activité professionnelle ».