D’ici quelques semaines, la France élira son prochain président de la République. Une élection à laquelle suivra celle de l’Assemblée nationale. En conférence à l’Empire Club of Canada, l’ambassadeur de France au Canada Daniel Jouanneau est revenu sur les enjeux qui englobent les deux scrutins. En 2007, 50 000 Français voteront du Canada.
À l’aube de choix politiques majeurs, destinés à colorer une France au teint maussade, Daniel Jouanneau a tenu à faire part de son analyse à l’assistance. Loin des clivages de partis et des opinions personnelles qui entreraient en conflit avec la position qu’il occupe, il s’est contenté d’énumérer et de développer les quelques points névralgiques du rétablissement et de l’évolution de la France.
Le concept désormais à la mode de cohésion sociale a bien évidemment été évoqué par le représentant français, qui a fait de la réconciliation de tous les Français une priorité du prochain gouvernement. Un défi qui ne saurait être relevé sans une dynamique économique conséquente. Une économie qu’il ne voit pas croître sans une implication totale de la France dans la globalisation.
Et cette compétitivité économique «ne se fera pas sans un profond respect de l’écologie», a-t-il tenu à souligner, rappelant de fait les engagements pris par l’Europe et la France quant au protocole de Kyoto.
Daniel Jouanneau a également rappelé l’importance de solutionner les problèmes relatifs à l’immigration. «Une diversité dont la France a plus que jamais besoin» et qui doit cesser d’être perçue comme une menace par les Français.
Mais s’ateler à résoudre les équations posées ne sera pas la seule tâche du nouveau gouvernement et de sa tête de proue, selon le diplomate français. Il lui faudra aussi se tourner vers l’avenir et s’impliquer sans concessions dans les perspectives d’évolution technologique.