La Cour Suprême a annoncé récemment le départ du juge Michel Bastarache, qui a remis sa lettre de démission au ministre de la Justice Robert Nicholson. Après une ascension rapide dans les couloirs de la justice canadienne, il a au cours de sa carrière rendu des jugements qui ont contribué à reconnaître les droits linguistiques dans le pays au même titre que les autres. La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada souhaite lui rendre hommage.
On se souviendra du juge Bastarache pour son impulsion à l’émergence d’une justice plus égalitaire. Ses jugements ont souvent fait jurisprudence et ont contribué à l’amélioration de la vie communautaire. Sa vision des droits linguistiques de la Charte, que certains qualifient d’élargie, aura fait grandement avancer les droits des communautés et en particulier ceux de la francophonie.
Originaire du Québec, il a vite choisi le Nouveau-Brunswick comme pays d’adoption. Après une carrière polyvalente, occupant les fonctions d’avocat, professeur de droit puis directeur, il est nommé à la Cour Suprême du Canada en 1997 par le Premier ministre libéral Jean Chrétien.
La présidente de la FCFA, Lise Routhier-Boudreau, a voulu rendre hommage à un homme qui a tant œuvré pour la communauté francophone, et «qu’il ne sera pas facile de remplacer»: «Le juge Bastarache quitte la Cour suprême en nous laissant un héritage exceptionnel en ce qui à trait à l’application des droits linguistiques au Canada, commente-t-elle.