La francophonie canadienne est-elle limitée au Québec ou s’étend-t-elle d’un océan à l’autre?
La Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada demande aux partis politiques de prendre position à ce sujet dans un questionnaire qu’elle a leur a fait parvenir la semaine dernière. Le questionnaire porte sur trois enjeux-clef, soit la place de la francophonie au sein de la société canadienne, l’appui à la vision d’avenir des communautés francophones et acadiennes et la pleine mise en œuvre des droits linguistiques au Canada.
«Il y a deux ans, le Parlement a adopté une motion reconnaissant l’existence de la nation québécoise, et sans remettre en question la pertinence de cette motion, il faut tout de même admettre qu’elle a suscité plusieurs points d’interrogation pour les francophones vivant dans les autres provinces et territoires quant à leur place dans la société canadienne», explique la présidente de la FCFA, Lise Routhier-Boudreau.
«Les partis politiques reconnaissent-ils que la francophonie est un atout pour le Canada d’un bout à l’autre du pays ou seulement au Québec? Nous souhaitons les entendre sur cette question».
La FCFA demande également aux partis d’expliquer comment leurs initiatives en matière de langues officielles donneront un réel coup de barre qui fera la différence pour les francophones partout au pays. «Par exemple, la Feuille de route pour la dualité linguistique du gouvernement conservateur investit 1,1 milliard $ dans une approche axée en bonne partie sur le service au citoyen. Toutefois, il reste beaucoup à faire, notamment au niveau de l’appui à la vie communautaire et aux organismes et institutions, et nous souhaitons connaître l’intention du parti à ce niveau.»