Des réalisateurs expatriés à l’autre bout du monde qui créent des films sur leurs racines ou sur la société qui les accueille; des regards souvent durs, tranchés ou parfois nostalgiques: tel est le thème du Festival du film de la diaspora. Du 19 au 22 octobre, Toronto fait un tour du monde de films souvent plein d’humour, attachants et réalistes.
L’édition 2006 du Festival du film de la diaspora propose 14 films de réalisateurs immigrés, par choix ou non, loin de leur patrie d’origine. Ils portent alors un regard unique et original sur le monde qui les entoure.
L’ouverture du festival, avec Diaspora in short le 19 octobre, permettra de poser les bases d’une thématique jusque-là peu connue. Réalisé à l’aide de plusieurs courts-métrages, le documentaire montre la vie des immigrés et les problèmes qu’engendrent la diaspora.
Des films de réalisateurs mondialement connus participeront au festival comme Manderlay de Lars von Trier ou La vie est un miracle d’Emir Kusturica.
On ressent très bien, dans cette coproduction franco-serbe/Montenegro, toute l’atmosphère des films de Kusturica. Joyeux et festif, le réalisateur se sert de la musique tzigane et de la simplicité des habitants d’un village reculé de Serbie pour traiter de la guerre. La première heure dissèque les personnages et dresse un tableau féerique qui sera bouleversé par le début de la guerre. Luka, dont le fils part à la guerre et dont la femme est internée pour folie, reste seul face à la guerre.