«Si on était confronté à une forte hausse des taux d’intérêt ou à une progression marquée du taux de chômage, les ménages canadiens seraient plus vulnérables aujourd’hui que par le passé, et il est vraisemblable de croire que les dépenses des consommateurs, qui représentent environ 60 pour cent de l’économie, seraient plus vulnérables à une correction que par le passé», observe-t-il.
Cependant, M. Alexander croit que les Canadiens seraient capables de s’ajuster à une modeste hausse des taux d’intérêt. «Les ménages canadiens pourraient ralentir le taux de croissance de leur dette dans un environnement où les taux à court terme grimperaient d’un point de pourcentage, mais un point de pourcentage ne va pas entraîner de désendettement significatif», note-t-il. «Le plus gros risque serait un choc lié au chômage.»
La crise financière en Europe, le «précipice fiscal» aux États-Unis ou un ralentissement de l’économie chinoise sont tous considérés comme de plus importants risques qu’une hausse potentielle des taux d’intérêt.
«N’importe quel de ces chocs externes de grande envergure pourrait vraiment mettre l’économie canadienne à rude épreuve, et si cela se produisait, le chômage grimperait et alors, le risque serait plus grand de voir les ménages canadiens réduire leurs dépenses», explique M. Alexander. «Mais jusqu’à maintenant, nous avons navigué à travers les risques depuis la mi-2009 et je crois que nous allons continuer à le faire.»
La croissance devra venir d’ailleurs
Malgré tout, M. Alexander estime que les Canadiens devraient modérer leurs ardeurs quant à leur dette. Et cela pourrait signifier que l’économie canadienne devra regarder ailleurs pour trouver une source de croissance en 2013, après avoir profité des secteurs de la consommation, de l’immobilier et des gouvernements pour assurer sa progression depuis la récession.