Défendre les droits humains et le droit à la démocratie des plus démunis de la planète est un objectif en soi que Droits et Démocratie, à cause de ses moyens limités, ne peut pas attaquer de front sur tous les continents.
Pourtant, on voit bien par le rayonnement des projets menés par l’organisme depuis sa création, qu’il a tenté d’atteindre ce noble objectif. Le décès de Rémy a révélé au grand public que cet objectif était contesté de l’intérieur par certains membres du Conseil d’administration.
Et voici que les valeurs intrinsèques de Droits et Démocratie semblent bafouées par les personnes mêmes qui devraient être les premières à les défendre, c’est-à-dire les membres de son Conseil d’administration.
Plusieurs questions sont en jeu: l’indépendance d’un organisme comme Droits et Démocratie, l’inconsistance de la Politique du gouvernement du Canada vis-à-vis des groupes dits humanitaires et le devoir de respect à la mémoire de son ex-président, mon frère.
La gestion indépendante de Droits et Démocratie constitue à mon avis un enjeu majeur. Il est bien évident que lorsque le ministre des Affaires étrangères affirme que le Conseil d’administration agit de façon indépendante alors que le gouvernement nomme dix des treize membres de cedit Conseil, laisse pour le moins dubitatif.