L’idée d’éliminer la pièce d’un cent, qui porte l’effigie de l’ancien président Abraham Lincoln, est discutée depuis des années aux États-Unis, où la production d’un sou coûte… 2,4 cents US.
Le journaliste David Owen — qui s’est déjà prononcé en faveur de l’abolition du cent et a jadis louangé la décision du Canada d’aussi retirer les billets de 1 $ et 2 $ — a de nouveau félicité le Canada pour sa position innovatrice.
«Le Canada est et a été un pionnier, et ce à plusieurs chapitres, y compris en éliminant le billet de 1 $, en utilisant des métaux différents et moins dispendieux — des choses que les Américains hésitent à faire, a-t-il dit lors d’une entrevue accordée vendredi. Je ne sais pas si les Américains se feront jamais à l’idée. Il y a un lien sentimental envers le sou (…) Nous en voudrons probablement tant que nous continuerons à utiliser du liquide, tant que les gens ne paieront pas avec leur téléphone cellulaire.»
Le lobby américain du zinc compte parmi les principaux opposants à la disparition du sou noir, tout comme les lobbyistes du nickel s’opposent à l’abolition de la pièce de cinq cents. Un autre groupe, Americans for Common Cents, affirme que la disparition du sou nuirait aux consommateurs, en incitant les détaillants à arrondir leurs prix vers le haut — une hypothèse ridiculisée par M. Owen.
«L’idée que vous allez être exploités par les marchands, qu’ils factureront quelques cents de plus sans le sou — ce n’est pas le cas. La plupart des marchands sont heureux d’arrondir leurs prix en votre faveur. Ils ne veulent simplement plus avoir à gérer le sou», a-t-il dit.